


La Cité des Minots à la Fiesta des Suds
L'édito du mois de Squaaly
Ma foi, comme disait ma voisine de palier qui n’en manquait pas, jusqu’à ce qu’une nuit d’été, une cirrhose l’emporte. Ma foi donc, mon foie et tout le toutim.
Un jour, il faudra tout arrêter, dire stop et prôner l’abstinence. Plus une goutte, en finir avec ces paradis, ces artifices qui nous opposent, pour revenir, à la transcendance, accepter enfin le caractère personnel et intime de la chose, seul.e face aux questions qui hantent nos existences comme autant de fantômes et surtout seul.e face aux réponses, celles qui nous aident à traverser nos vies, à les habiter, les célébrer. Il faudra enfin admettre qu’il n’y a que toi qui sait, ou pas, pour toi !
Qu’à vouloir régimenter et ordonner, on a été de cata’ en cata’ tout au long de ces 6 derniers millénaires de croyances et de concurrences, perdant le fil, oubliant que le souffle divin est dans la feuille qui vibre, dans la vie qui se perpétue et pas dans celle qui anéantit, détruit ou tue.
Dire stop parce qu’il ne saurait être question d’échoppe, peut-être d’Esope qui lui aussi racontait des fables pour soulager le sommeil de nos anciens, sans penser que l’une prévalait sur l’autre, et que depuis rien n’a changé. Retrouver le sens des mots amour, autres et ensemble. Car l’amour, le vrai celui prôné par nos dieux uniques et multiples qui par 3 font la ronde, l’amour prôné par tous ces 3 dieux où qu’ils se cachent, n’a rien de narcissique, qu’il n’a pas pour visée que ton pareil, ton semblable, mais l’autre, le pas pareil et toute la communauté du vivant !
Ce soir, j’ai foi en nous et la rate qui se dilate, le sacrum qui s’dégomme et le sacré dans le charnier !
Ma foi comme disait ma voisine !